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dimanche 16 janvier 2011

Plus d'odeur de Jasmin en Tunisie

La Tunisie etait la destination préférée des touristes pour y trouver le soleil, mais malheureusement, il n'y a plus d'odeur de jamsmin mais une odeur de revolte du Jasmin.
Le centre de la ville a été le terrain d'affrontements entre des miliciens armés et les forces loyales aux nouvelles autorités. Deux francs-tireurs ont été abattus.

En ce deuxième jour sans Ben Ali au pouvoir, Tunis a été le théâtre de scènes de guérilla urbaine entre des miliciens armés, apparemment fidèles à l'ex-président, et les forces loyales aux nouvelles autorités de transition. Les échanges de tirs nourris entre les deux camps en plein centre-ville, entre 16 heures et 18 heures (heure de Paris), marquent le franchissement d'un nouveau cap. Jusqu'alors, les miliciens semaient la terreur seulement la nuit, dans la capitale, sa banlieue, et plusieurs villes du pays.

Un calme relatif semblait être revenu progressivement avec le couvre-feu, vers 18 heures. Mais les tirs ont repris aux alentours du palais présidentiel, situé dans le quartier de Carthage. Une source sécuritaire a confirmé que l'armée donnait l'assaut contre le bâtiment dans lequel se sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Ben Ali.

Alors que la capitale s'était réveillée dans le calme dimanche matin, la situation s'est brusquement tendue en début d'après-midi. Les policiers sont alors devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules.

Le bilan des affrontements de l'après-midi fait état de deux morts, deux francs-tireurs abattus par l'armée au début des combats, a annoncé à la télévision publique un sous-lieutenant de l'armée. «Il y a eu deux snipers qui ont tiré depuis un bâtiment situé à proximité du ministère de l'Intérieur. On les a abattus», a-t-il expliqué.

Deux arrestations dans l'entourage de Ben Ali

Quatre ressortissants allemands ont par ailleurs été arrêtés à Tunis en possession d'armes, à bord de trois taxis, avec d'autres étrangers dont les nationalités n'ont pas été précisées, a déclaré un policier à la télévision publique. Les quatre hommes ont été interpellés dans le courant de l'après-midi, dans le centre de la capitale tunisienne, à environ 300 mètres du siège du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) devant lequel une brève fusillade avait éclaté. Le policier ignorait le nombre et la nationalité des autres étrangers interpellés.

Les chauffeurs de taxis qui transportaient le groupe ont assuré que leurs clients leur avaient dit vouloir se rendre à la chasse. Des informations non-vérifiables avaient dans un premier temps fait état de l'arrestation de deux personnes ayant des passeports suédois et munies de «fusils de chasse».

La thèse de la responsabilité des fidèles de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali dans le climat d'exactions et d'insécurité qui règne en Tunisie depuis la fuite vendredi du dictateur s'est renforcée dimanche, avec l'arrestation de deux de ses proches, l'ex-chef de la sécurité présidentielle et un neveu de l'ex-chef d'Etat.

Le premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui devrait annoncer lundi la composition du nouveau gouvernement, a averti dimanche soir que les autorités de transition ne feraient preuve d'»aucune tolérance» envers ceux qui sèment le chaos dans le pays, dans une déclaration téléphonique à la télévision publique.
Source : Le figaro