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Acteur Chanteur : Stars & celebrites

jeudi 17 mai 2012

Donna Summer la reine du disco est morte

Donna Summer, c'est juste 43,6 millions d'occurences sur Google. Autant dire que la disparition de la reine du disco, annoncée jeudi matin en Amérique par TMZ, reprise par Twitter, puis confirmée par les agences de presse, a enflammé la toile en un instant. Quelques minutes seulement après l'annonce de sa mort en Floride en ce jeudi de l'Ascension, des suites d'un cancer, l'information était déjà intégrée dans sa très longue biographie établie en ligne par Wikipedia. L'histoire de cette fille d'une fratrie de sept enfants, moquée au sein de sa famille très chrétienne pour sa voix et son look déjà spectaculaire, est un roman américain. Plus qu'une simple reine du disco, c'est la première diva d'une musique qui allie intimement tradition du chant noir américain et production européenne. Le tout, mixé comme une formule irrésistible, a produit un style 100% sexe et danse. Cette mezzo-soprano, crinière à la Tina turner, yeux de braise, teint café au lait et dents de tigresse, était née sagement LaDonna Adrian Gaines le 31 décembre 1948, à Dorchester, dans la banlieue de Boston. Sous l'influence de Mahalia Jackson, superstar du gospel, elle chanta d'abord à l'église - comme Aretha Franklin , Whitney Houston et des dizaines d'autres chanteuses noires américaines. C'est paradoxalement une blanche chantant comme une noire qui va décider de sa vocation, Janis Joplin, membre du «club maudit des 27 ans», morts d'excès et de gloire à la fleur de l'âge. Même si, avant ce déclic, elle rêva d'un succès tourbillonnant, et plus communautaire, comme the Supremes et Martha and the Vandellas, les premiers «girl groups» noirs lancés par le label Motown à Detroit. Adolescente, elle les imitait avec sa soeur et sa cousine, raconte sa légende dorée. Les albums du groupe Big Brother and The Holding Company, dont faisait partie Joplin, et notamment Cheap Thrills, fameux disque dont la pochette fut dessinée par Robert Crumb, le pape de la culture underground et de ses bulles acides, la détourne vers le rock psychédélique. En plein Flower Power, elle auditionne pour la comédie musicale Hair. Elle n'est pas retenue pour jouer à Broadway, mais fera partie de la tournée européenne. Son installation en Allemagne au début des années 1970 est le tournant majeur - aussi imprévu qu'imperceptible- de son avenir. Elle y reste plusieurs années, apprend à parler allemand couramment, participe activement à la scène pop locale. Sa marche décidée vers une carrière musicale est passée par plusieurs noms, puisqu'elle signa son premier single, Sally Go'Round The Roses sous le pseudonyme de Donna Gaines. Ce n'est qu'après son mariage en 1972 avec l'acteur autrichien Helmuth Sommer qu'elle prit le nom qui resterait celui du succès, Donna Summer, prometteur comme un éternel été. 22 orgasmes simulés en 17 minutes de chanson C'est grâce à sa participation dans les choeurs du trio Three Dog Night qu'elle fait la rencontre des producteurs locaux, Pete Bellotte et surtout Giorgio Moroder, l'homme qui mettra au point le disco. Elle apporte sa contribution, décisive, en imposant ses paroles Love to Love you, Baby, sur un instrumental destiné à une autre interprète. Elle convainc le jeune mentor du disco de l'enregistrer en 1975, donne de la chair - et quelle chair! - à ce morceau qui, avec ses gémissements et ses grognements, dépasse, en terme d'érotisme explicite, Jane Birkin et Je t'aime, moi non plus, scandale censuré six ans plus tôt. Le producteur et sa muse réussissent l'exploit de faire triompher un morceau de 17 minutes contenant la simulation de 22 orgasmes. Un record, malgré le boycott des pudibondes radios américaines et même européeenes. Le succès de ce morceau révolutionnaire s'est fait dans les discothèques, notamment dans les boîtes gay, avant d'atteindre un public planétaire. Elle écoulera un million d'exemplaires de son premier album. Moroder et sa lionne exploitent le filon avec plusieurs autres titres de même nature, dont I feel love et Hot Stuff restent les meilleurs souvenirs. Ce dernier lui vaudra un de ses nombreux Grammy Awards. Source ; le figaro