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jeudi 17 février 2011

Israel : Les yeux rives vers le Canal de Suez

Israel : Les yeux rives vers le Canal de Suez
"Israël" suivait attentivement les mouvements de deux bâtiments de guerre iraniens censés franchir le canal de Suez vers la Méditerranée pour la première fois depuis 1979, une menace maritime qui ne pourrait se concrétiser qu'à moyen ou long terme, selon des experts.
Le bouillant chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman, un faucon de droite nationaliste, s'est alarmé de cette provocation, mais le ministre de la Défense Ehud Barak a aussitôt calmé le jeu en indiquant qu'Israël suivait attentivement les mouvements des bateaux iraniens et a informé ses alliés.

Nous n'avons reçu aucune demande pour le passage de navires de guerre iraniens, a de son côté déclaré jeudi à l'AFP Ahmed al-Manakhly, chef des opérations de l'Autorité du Canal de Suez.
Les deux bâtiments, une petite frégate Alvand de 1.500 tonnes comptant un équipage de 135 hommes et armé de torpilles et de missiles anti-navires, ainsi qu'un pétrolier ravitailleur Kharg de 33.000 tonnes, ont été construits et vendus par la Grande-Bretagne il y a une vingtaine d'années.
Cité par l'agence iranienne Fars, le commandant de la marine iranienne, le vice-amiral Habibollah Sayyari, a évoqué une mission d'entraînement d'élèves officiers" et la volonté de l'Iran de "maintenir une présence permanente et puissante en haute mer.
A l'évidence, ils ne constituent pas une menace militaire en Méditerranée, où croisent les plus gros porte-avions du monde de la Sixième Flotte américaine, a affirmé à la radio publique israélienne le général de réserve Yaakov Amidror, ex-chef du département analyse des Renseignements militaires.
Le Hezbollah déployé le long de la frontière nord d'Israël avec ses milliers de roquettes est beaucoup plus dangereux, mais sait qu'en cas de guerre, il essuierait des pertes très lourdes, comme en 2006, a-t-il ajouté.
Interrogé par l'AFP, Ephraïm Inbar, professeur de science politique à l'Université Bar Ilan de Tel-Aviv, partage ce point de vue, estimant improbable une confrontation immédiate.
L'Iran adresse un message politique pour affirmer sa présence et sa puissance en Méditerranée orientale, où il dispose d'alliés, la Syrie, le Liban et le Hezbollah souligne-t-il.
Ménashé Amir, expert de l'Iran et de l'islam fondamentaliste, s'inquiète des projets à long terme "planifiés par Téhéran, indépendamment de l'effervescence qui agite actuellement le monde arabo-islamique.
Les Iraniens ont eux-mêmes indiqué que la mission des deux navires pourrait se prolonger jusqu'à un an, impliquant ainsi une présence permanente et extrêmement dangereuse en Méditerranée", a-t-il dit à l'AFP.
La mainmise de l'Iran sur le Liban a commencé par un petit pas en 1982 quand il y a dépêché 500 Pasdarans (Gardiens de la révolution), rappelle M. Ménashé Amir.
Et d'assurer que l'Iran veut s'installer durablement en Méditerranée pour faire planer sur Israël et l'Europe la menace de ses missiles balistiques, d'une portée de 2.000 km.
Egalement très alarmiste, Alex Fishman, l'expert militaire du quotidien Yédiot Aharonot, estime que les Iraniens font monter les enchères dans leur jeu de poker contre l'Occident et accroissent les risques d'une confrontation directe entre la marine israélienne et leurs navires".
Selon lui, Téhéran brave ainsi les sanctions occidentales et "affichant une présence symbolique mais forte et renforçant l'assurance des organisations islamistes extrémistes en Egypte, au Liban, en Syrie, au Maroc et en Tunisie.

Source : Le parisien

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