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samedi 5 février 2011

Quel avenir pour l'Egypte !

Voila deja deux semaines de contestation du pouvoir en Egypte mais son président, Hosni Moubarak, est toujours en poste.
Il reste en place au terme d'une nouvelle journée de manifestation présentée comme le «vendredi du départ», or personne n’est parti…

Moubarak toujours là, mais tellement affaibli que pour la plupart des observateurs, la période de transition a déjà commencé. Pour aboutir sur quoi ? Ça, nul ne le sait. L'impression laissée par cette fin de semaine est bien celle d'un « entre-deux » : entre les 29 années de pouvoir Moubarak et un avenir en gestation.

Et c'est aussi le sentiment qui se dégage à la lecture de la presse du jour, à l'image du Monde pour qui «l'après-Moubarak se joue actuellement entre la place Tahrir et Washington». Alors que les responsables américains font pression pour des élections libres, «le président égyptien s'accroche au pouvoir», résume le quotidien du soir.

Il s'accroche au pouvoir, d'où ce titre en forme de jeu de mots à la une de Libération : «Momie fait de la résistance».

S'il s'obstine, «dans les faits la transition a peut être déjà commencé, écrit Libération : Hosni Moubarak n'apparaît plus comme le vrai détenteur du pouvoir. Celui qui parle, annonce les réformes, détaille l'agenda, lance les invitations à dialoguer, c'est Omar Souleiman.

Si la pression devenait trop forte, ce dernier pourrait bien se voir rapidement transférer l'ensemble des pouvoirs par Moubarak qui terminerait son mandat comme président honoraire, une sorte de reine d'Angleterre au pays des pharaons».

Voilà - en termes imagés - un scénario possible décrit dans Libération. Alexandre Adler lui, souligne dans Le Figaro le rôle décisif joué par l'armée égyptienne. A ses yeux, «la situation est en train de lui conférer un pouvoir arbitral indiscuté et tout montre qu'elle va s'en servir».

Un pouvoir islamiste au Caire ?

La presse s'interroge par ailleurs sur l'importance des Frères musulmans. «Peu nombreux au début de l'insurrection, ils ont gagné en légitimité et sont désormais très présents» note Libération. Les envoyés spéciaux du journal au Caire rapportent au sujet des islamistes que «peu à peu ils s'enhardissent. Ce vendredi ils sont venus en masse place Tahrir assister à la grande prière et à la manifestation appelant au départ d'Hosni Moubarak».

Dans ces conditions faut-il craindre l'émergence d'un pouvoir d'obédience islamiste au Caire ? La question est au cœur de plusieurs éditoriaux, comme celui du quotidien L'Alsace qui affirme que «le danger que les Frères musulmans fassent main basse sur l'Egypte sera d'autant plus grand que les aspirations à la liberté seront réprimées».

Dans Ouest France on lit que l'accession au pouvoir des Frères musulmans est actuellement l'une des trois menaces majeures qui guettent l'Egypte, avec la guerre civile et la dictature militaire.

Autre réflexion, c'est un point de vue de l'essayiste et journaliste Caroline Fourest paru dans Le Monde : elle souligne au contraire que ce danger n'est plus vraiment d'actualité, car «nous ne sommes plus en 1979. La révolution islamiste a beaucoup déçu. Les jeunes arabes connectés à Internet ont vu les vidéos des jeunes Iraniens massacrés par les sbires d'Ahmadinejad. Ils s'identifient plus à eux ou aux jeunes Tunisiens qu'aux "barbus"».

Bref, écrit encore Caroline Fourrest à propos des manifestants égyptiens, «aucun régime ne pourra plus ni les censurer ni les couper du monde».

Dans la continuité de ce qui précède, c'est à dire l'onde de choc des événements en Egypte et en Tunisie, l'Algérie n'est pas épargnée. L'Algérie dont le président Bouteflika «veut désamorcer la contestation» annonce Le Figaro. Le chef de l'Etat a cherché à enrayer le mouvement de gronde populaire en annonçant plusieurs initiatives, dont la prochaine levée de l'état d'urgence et l'ouverture des médias publics à l'opposition
Source : rfi

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